L’arrivée de Free Mobile en janvier 2011 a été un véritable tremblement de terre pour le monde de la téléphonie mobile. Le trouble-fête a de nouveau sévi et a totalement redessiné le schéma du modèle des télécommunications en France. Par la même occasion, les habitudes des consommateurs ont évolué.
Mais depuis l’arrivée du trublion, les trois opérateurs que sont Orange, SFR et Bouygues Telecom font grise mine. Si une perte de clients a été inévitable, un net recul des ventes et des marges a également eu lieu. De ce fait, une réduction des coûts a dû être mise en place. Mais cela n’a pas toujours été suffisant.
Aujourd’hui, nous apprenons que les conseils d’administration de SFR et Bouygues Telecom ont donné leur feu vert à un projet de mutualisation d’une partie de leurs réseaux mobiles :
Bouygues Telecom et SFR vont déployer sur une zone correspondant à 57% de la population (soit l’ensemble du territoire en dehors des 32 plus grosses agglomérations de plus de 200.000 habitants et des zones blanches) un nouveau réseau partagé. Cet accord permettra aux deux opérateurs d’améliorer leur couverture mobile et de réaliser des économies significatives.
Concrètement, cela va conduire à la création d’une société ad-hoc commune, qui gérera le patrimoine ainsi mis en commun. Elle sera également en charge de la prestation de RAN-sharing en 2G, 3G et 4G.
Cet accord qui devrait entrer en vigueur aujourd’hui, verra son aboutissement à la finalisation du réseau fin 2017. De ce fait, la couverture en zone rurale devrait être améliorée pour les deux opérateurs, alors qu’en zone dense, SFR et Bouygues Telecom continueront à gérer chacun leurs réseaux. L’exclusion des zones de forte population est d’ailleurs un point essentiel pour l’Autorité de la concurrence.
Maintenant, il ne reste plus qu’à voir la réaction d’Orange et Free qui ont d’ores et déjà décidé de contester cet accord devant les autorités françaises et européennes de la concurrence.
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