Voilà maintenant un peu plus d’un an que la 4G a débarqué en France. Aujourd’hui, alors que les quatre opérateurs nationaux ont lancé leurs forfaits associés, il est temps de se pencher sur ce qui devait révolutionner la data sur nos terminaux mobiles.
Il faut bien l’avouer, depuis son arrivée, la 4G n’a pas forcément passionné les français. Premier frein à l’expansion : posséder un smartphone 4G. Premier terminal à être compatible avec cette technologie, le Galaxy S3 4G n’a fait son apparition sur le marché qu’au mois de juin 2012.
Pour la génération 2013, tous les terminaux moyen et haut de gamme sont désormais équipés d’une puce 4G, compatible avec les fréquences utilisées en France. Attention, nous évoquons la gamme Galaxy de Samsung et cela n’est pas forcément le cas pour tous les constructeurs.
De ce fait, pour profiter de la 4G, il faut disposer d’un terminal compatible, et aujourd’hui, ce n’est pas le cas de la majorité de la population française. Il faut d’abord attendre le renouvellement du parc de smartphones.
Mais le second frein au passage à la 4G est le prix. Souscrire à un forfait qui s’affiche en moyenne à 50€/mois avec un engagement n’est plus vraiment dans les habitudes de consommation. Et l’apport de la 4G par rapport à un forfait classique n’explique pas non plus cette différence de prix.
Face à ces prix assez peu séduisants, Free a une nouvelle fois décidé de mettre un coup de pied dans la fourmilière. Mais qu’en est-il aujourd’hui du trublion français des télécommunications ? Quel service offre exactement celui qui déclarait il y a un peu plus d’un an ne pas s’intéresser à la 4G et qui retourne sa veste aujourd’hui ?
Nos confrères de DegroupTest ont ainsi effectué les mesures de débit obtenues en 4G pour tous les opérateurs et nous livrent leurs résultats. Bien que Free n’ait ouvert son réseau 4G qu’au début du mois, 5 901 tests ont été effectués pour cet opérateur sur un total de 20 974 tests en 4G.
Commençons avec les débits descendants, ce qui correspond au téléchargement (lorsque vous regardez une vidéo sur YouTube par exemple). Le constat est sans appel. Réseau numéro 1 en 3G, Orange l’est également en 4G. Avec un débit moyen de 32.58 Mo/s, l’opérateur historique devance largement ses concurrents. SFR et Bouygues Telecom se marquent à la culotte avec respectivement un débit de 21.98Mo/s et 21.95Mo/s. Free, quant à lui, traine la patte et n’offre que 16.7Mo/s.
Sur les débits montants (lorsque vous envoyez des photos ou une vidéo par exemple), le constat est identique. L’opérateur historique se positionne à nouveau premier, avec un débit de 10.43Mo/s. Suivent ensuite Bouygues Telecom (9.3Mo/s) et SFR (9.1Mo/s). Bon dernier, Free affiche des résultats divisés par 2 par rapport à Orange, avec un débit de 5.13Mo/s.
Seule consolation pour Free, le temps de réponse est plus court que celui d’Orange, à 76 ms, contre 126ms pour son concurrent. Sur ce point, c’est SFR le champion avec 54ms, suivi par Bouygues Telecom avec 69ms.
Mais si les chiffres nous offrent une première idée de la qualité du réseau de chaque opérateur, il ne faut pas oublier la couverture. Et sur ce point, Free justifie une nouvelle fois ses tarifs low-cost. A l’heure actuelle, ce sont seulement 700 antennes qui sont mises en service. SFR n’est guère à la fête avec 1013 relais. Orange monte sur la deuxième marche du podium avec 3879 antennes, quand Bouygues Telecom offre la meilleure couverture avec 5392 relais à travers la France.
Mais il ne faut pas oublier, qu’il y a quelques années, deux vagues de licences 4G ont été mises en vente. La première, en 2.6GHz, a été découpée pour les quatre opérateurs. Mais cette licence 4G n’est pas la plus performante, avec un faible taux de pénétration dans les immeubles. Pour améliorer la portée et le taux de pénétration, il faut se reporter à la seconde licence, en 800MHz. Mais là, tous les opérateurs ne sont pas logés à la même enseigne. C’est ainsi que Free ne dispose pas de cette bande de fréquence et ne peut donc pas la proposer à ses clients.
Cependant, depuis l’arrivée de Free Mobile sur le marché de la 4G, les opérateurs ont modifié leur fusil d’épaule et propose désormais des tarifs plus attractifs. Par le biais de leurs opérateurs low-cost (Sosh, B&You et Red), l’offre 4G devient plus accessible, tout en profitant de la qualité du réseau de chaque opérateur.
Même si la 4G n’a pas révolutionné le paysage français des télécommunications, la baisse des prix pourrait commencer à intéresser les consommateurs. Mais attention, comme pour les offres 3G, tous les forfaits ne se valent pas. A vous de savoir si vous privilégiez le tarif ou la qualité de réseau.
Et vous, avez-vous déjà opté pour la 4G ou pensez-vous y succomber sous peu ?
Poster un Commentaire