Plongée au cœur du nouvel Exynos 5 Octa (5420)

Comme vous le savez, Samsung met au point des processeurs, souvent destinés à sa gamme Galaxy. Ces processeurs, de plus en plus puissants, sont renouvelés chaque année environ. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle génération risque de marquer les esprits.

C’est à la fin du mois de juillet que Samsung a sorti l’artillerie lourde, et dévoila son nouveau processeur Exynos 5 Octa 5420. Digne successeur de l’Exynos 5 Octa 5410, le 5420, c’est son nom, veut s’imposer comme la nouvelle référence des processeurs mobiles haut de gamme.

Pour tenter de conquérir ce marqué hautement concurrentiel, Samsung met les petits sockets dans les grands, et vient sévèrement piétiner les plates-bandes des concurrents (Qualcomm pour ne pas le citer, avec son S800). Sans plus attendre, entrons dans le vif du sujet, et parlons technique, mais pas trop !

On commence par lever le capot. A l’intérieur de la bête, nous retrouvons deux processeurs quad core couplés pour former une architecture big.LITTLE ARM. Qu’on se le dise tout de suite, il ne s’agit en aucun cas d’un octo core, mais bien d’un 4+4 (qui dans ce cas ne fera pas 8, ce qui sera notre axiome de départ). Ces deux processeurs sont respectivement dotés d’architecture A15 et A7 de chez ARM. Le premier, le plus performant, le dévoreur d’asphalte numérique, est cadencé à 1.8 GHz. Quant au second, plus modeste mais pour autant désinvolte, une architecture de type A7 cadencée à 1.3 GHz anime le tout.

Très concrètement, les tâches ingrates seront confiées au processeur le plus puissant des deux. Quant au second, il sera mis à contribution dans les tâches les moins énergivores, comme les appels, les SMS, la lecture de musique ou encore le surf. Ce petit processeur de soutien peut se montrer jusqu’à 70% moins énergivore que son colocataire de boitier. C’est la batterie qui va être heureuse.

Au chapitre des performances graphiques, un jeu de puces Mali T628 à 6 cœurs est de la partie. Sous cette référence barbare se cache un dispositif capable de se montrer deux fois plus performant que celui qui équipait les premiers Exynos 5 Octa, à savoir un PowerVR SGX544MP3 tri cœurs. Cette nouvelle puce ayant vraiment le cœur sur la main, elle consomme moins que l’ancienne tout en étant plus puissante, ce qui ne pourra se montrer que bénéfique pour nos batteries (qui ne prennent pas feu sans raison d’ailleurs, allez voir ici)... Elle sera de plus capable d’afficher ses graphismes sur un écran WQXGA (2500×1600).

Le traitement de l’image a été amélioré au niveau du processeur, et Samsung avance un gain de 20% sur le traitement photo. Ce nouveau processeur serait capable de s’acquitter de lourdes tâches de traitement sans faire fondre l’autonomie, un bon point si cela est vérifié dans la pratique. La stabilisation en temps réel, ou encore la visualisation des effets en temps réel sera elle aussi améliorée. Enfin, la mémoire associée à cet Exynos 5 Octa 5420, à savoir de la LPDDR3 en double canal et cadencée à 933 MHz, affiche une bande passante de 14,9 Gb/sec. OpenGL ES 3.0 et OpenCL 1.1 sont également de la fête. De manière on ne peut plus claire : seuls des jeux, des jeux et encore des jeux graphiquement très lourds pourront faire trembler ce petit monde.

A noter que la vraie nouveauté de ce processeur, c’est sa capacité à reporter des calculs sur la partie graphique, très puissante à ce petit jeu. Cette nouvelle puce graphique est désormais capable d’effectuer des calculs pour le compte du processeur, ce qui n’était pas possible jusqu’à maintenant sur un mobile car réservé aux ordinateurs. Dans le jargon, on appelle ça du GPU Computing, c’est très utilisé au sein des ordinateurs récents pour les tâches justement très lourdes en calcul, pour lesquelles la carte graphique se montre plus vaillante.

Détail de l’utilisation des deux architectures, suivant l’usage.

Ce nouvel Exynos 5 devrait afficher des performances 20% supérieures à celles du modèle actuellement en circulation dans les Galaxy S4 vendus en Asie en mode économie d’énergie. Les performances globales à pleine puissance font un bond au niveau graphique, ce qui devrait tirer le reste vers le haut grâce au fameux GPU Compute. L’autonomie devrait réellement s’améliorer, c’est en tout cas ce que promet Samsung. Gravé en 28 nm et faisant appel à la récente technologie HKMG (High-K Metal Gate) de transistors, ce nouveau processeur risque fort de faire parler de lui très prochainement.

Même si cela semble assez peu probable, Samsung pourrait bien surprendre et intégrer ce nouveau processeur au sein du Galaxy Note 3, afin d’en tirer tout le potentiel. Nous aurons la réponse en septembre, le 4 très exactement !

Source – Samsung

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